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Avoir un enfant plus tard. Enjeux sociodémographiques du report des naissances

Analyse de livre

Si les démographes, dans leurs analyses des phénomènes, se gardent bien de dissocier intensité et calendrier, il en va très rarement ainsi hors de leur cercle restreint. S’agissant en particulier de la fécondité, l’accent est communément et quasi exclusivement mis sur le niveau atteint, appréhendé à l’aune du nombre moyen d’enfants par femme, plutôt que sur la distribution des femmes selon l’âge à la naissance des enfants ; une distribution résumée par un âge moyen à la maternité ou par des âges moyens selon le rang de naissance des enfants.

ALBIS Hippolyte (d’), GREULICH Angela, PONTHIÈRE Grégory, « Avoir un enfant plus tard. Enjeux sociodémographiques du report des naissances », éditions Rue d’Ulm, coll. du CEPREMAP, novembre 2015, 128 p.

À cet égard, Hippolyte d’Albis, Angela Greulich et Grégory Ponthière, enseignants-chercheurs en économie, détonnent. Selon eux, le calendrier de la fécondité – dont la tendance à l’allongement est générale en Europe et dans les pays les plus développés depuis une quarantaine d’années – est un indicateur démographique qui révèle beaucoup sur les contraintes pesant sur les couples quant à la constitution de leur descendance et qui s’avère un robu...