World Resources 2000-2001. People and Ecosystems: The Fraying Web of Life

Toutes les économies reposent aujourd’hui sur des produits dérivant plus ou moins directement des écosystèmes naturels ; la vie humaine elle-même dépend de la capacité continue de ces écosystèmes à produire leurs bienfaits. Pourtant, au Nord comme au Sud, on se focalise presque uniquement sur ce que l’homme peut retirer de son écosystème, sans tenir compte des conséquences qui en découlent quant à la viabilité de ce dernier. C’est pour rappeler que cette viabilité constitue une priorité pour le XXIe siècle que des institutions internationales comme le PNUE ou la Banque mondiale ont participé à la rédaction de cet ouvrage. Car s’il est évident que la vie humaine est complètement tributaire des écosystèmes, il n’est pas si facile d’intégrer des considérations concernant leurs limites dans les politiques de développement. Les modes de mesure et de prévision de la croissance économique utilisés par les gouvernements et les entreprises n’y sont pas adaptés. En outre, les populations pauvres ont rarement d’autre choix que celui de surexploiter les écosystèmes dont ils dépendent. Enfin, la volonté d’entreprendre toujours plus, l’ignorance ou l’inattention conduisent aussi les individus à mépriser les limites naturelles des écosystèmes. Par ailleurs, la plupart des individus ne possèdent pas l’information nécessaire sur l’état et les perspectives à long terme de ces écosys...