Toutes les activités économiques requièrent une utilisation plus ou moins importante d’énergie, et l’accès à l’énergie est un enjeu majeur pour les pays en développement, car il conditionne leur développement économique et le bien-être de leurs populations. Les débats lors des conférences de l’ONU (Organisation des Nations unies) sur le climat, et notamment celle qui s’est tenue à la fin de l’année 2011 à Durban, ont le plus souvent opposé les grands pays, ou les blocs régionaux comme l’Union européenne, soucieux de conserver pour la plupart d’entre eux leur capacité de puiser sans trop d’entraves dans les ressources énergétiques de la planète, et en particulier dans les réserves de combustibles fossiles, dont l’utilisation est la principale cause du réchauffement climatique.
Ils tendent à faire oublier le fait qu’une large fraction des habitants de la planète se trouve dans un véritable état d’indigence énergétique, un oubli que l’ONU a sans doute voulu réparer en proclamant 2012 « Année internationale de l’énergie durable pour tous »… Plusieurs rapports en 2010 et en 2011 ont fait le point sur cette importante question : l’Agence internationale de l’énergie (AIE), le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et l’organisation des Nations unies pour le développement industriel (UNIDO) ont ainsi publié un rapport sur la « pauvreté énergétique » à l’occasion de l’Assemblée générale de l’ONU, en septembre 2010, et l’AIE a fait de même dans un rapport sur le sujet repris dans son World Energy Outlook 2011. Est-il possible d’assurer un « accès universel à l’énergie » et sur quelles bases ? C’est à cette question que tente de répondre cette note.
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