
La science et l’innovation sont des facteurs de la compétitivité économique, mais on s’interroge, aujourd’hui, sur leur capacité à ouvrir des voies nouvelles débouchant sur des ruptures majeures : ne sont-elles pas bridées par des contraintes financières, la priorité du court terme et la crainte excessive des risques ? C’est à cette question que tente de répondre Roberta Ness, doyenne de l’École de santé publique de l’université du Texas.
La première partie du livre, qui en compte cinq, fait un diagnostic : la science est, aujourd’hui, prise entre le yin de l’imagination ouvrant tout grand le champ des découvertes et le yang de la prudence qui conduit à l’inaction frustrante en bridant la créativité. Selon l’auteur, rares ont été, ces dernières décennies, les innovations radicales. Le transistor est un cas déjà ancien (1947), mais en médecine, par exemple, on n’a pas réalisé de progrès majeurs pour traiter des maladies graves comme la maladie d’Alzheimer.
Une première cause de b...