Patrick Masson, directeur général d’une filiale du groupe Neumann Kaffe (Maison P. Jobin & Cie) livre une analyse intéressante de la production de café dans les 10 ans à venir sur le site Commodesk.com.
Entre 2001 et 2011, la demande de café est passée de 110,3 millions de sacs (de 60 kilos) à 136,4 millions. Si les pays développés restent les premiers consommateurs de café, la consommation de café par habitant dans les pays émergents n’a cessé d’augmenter depuis les années 2000.
Les pays émergents consommant plus de robusta (moins cher et utilisé dans la fabrication du café soluble), la demande de robusta a davantage augmenté que celle d’arabica, qui est privilégié dans les pays développés.
Si la hausse de la consommation se poursuit au même rythme, les producteurs de café pourront-ils suivre la cadence ?
En tenant compte du niveau de production, du rendement à l’hectare, du potentiel d’accroissement des surfaces plantées des 10 premiers pays producteurs de café et d’autres facteurs liés directement au pays, Patrick Masson tente d’estimer la marge d’accroissement de la production à l’horizon 2021.
Selon lui, les pays producteurs d’arabica disposent de marges de manœuvre importantes pour augmenter leur production, notamment via l’extension de leur exploitation : la demande d’arabica pourrait donc toujours être satisfaite en 2021.
En revanche, à cet horizon, un déficit de production dans le robusta semble inéluctable : seule l’Indonésie pourrait augmenter sa production, en passant impérativement par un rajeunissement des plantations. Ainsi, en 2021, 67 millions de sacs (seulement) pourraient être produits pour une demande mondiale potentielle s’élevant à 72,5 millions de sacs.
Source : www.commodesk.com