L’hebdomadaire L’Usine nouvelle s’est intéressé dans son deuxième numéro de janvier 2014 aux méthodes prospectives utilisées par les entreprises industrielles pour établir une vision à 10 ans de leur activité.
Certaines entreprises comme Total, EDF, Michelin, Orange, la SNCF ou encore Areva ont choisi de faire appel à un prestataire extérieur afin de mutualiser leur réflexion prospective : L’Usine nouvelle cite notamment le système de veille mutualisée de Futuribles International, qui leur permet de se réunir tous les trimestres pour partager leur expérience et leurs questionnements sur les faits porteurs d’avenir.
D’autres entreprises mènent des démarches de prospective en interne. Bonduelle a mis en place une réflexion sur l’alimentation végétale à l’horizon 2025 : quatre groupes de travail ont planché pendant un an sur cette thématique, ils ont émis des propositions sur l’organisation de la production future qui devraient être validées fin 2014.
Chaque début d’année chez Alstom, une centaine d’employés se réunissent pour établir cinq scénarios (cette année, à l’horizon 2035) qui sont discutés pendant deux jours en juin par 30 managers et 30 clients ou personnalités influentes dans le monde de l’énergie.
Valeo révise tous les ans sa prospective à 10 ans en associant le marketing et la R&D : le service marketing doit détecter les tendances économiques, démographiques et sociétales à l’horizon de 50 ans, et la R&D se charge d’en traduire les impacts sur le marché automobile.
Orange, la SNCF ou encore Air Liquide ont mis en place des labs au sein de leur entreprise. Il s’agit d’ateliers ouverts dédiés au prototypage rapide : collaboration entre pairs, documentation ouverte des projets, partage de savoir-faire, etc. permettent d’entrevoir les technologies et les pratiques du futur.
Source : « Comment l’industrie s’invente un avenir », L’Usine nouvelle, n° 3 359, semaine du 9 au 15 janvier 2014.
