Après avoir essuyé les plâtres des conséquences de l’effondrement de l’Union soviétique et de la disparition du « rideau de fer », en particulier dans les Balkans et encore aujourd’hui en Ukraine, notamment, l’Union européenne se trouve également touchée par la multiplication des troubles et conflits sur son flanc sud-est. Guerre civile en Syrie, offensive jihadiste en Irak, émergence possible d’un Kurdistan autonome : le Proche-Orient demeure une poudrière dont les racines ont à voir avec l’histoire européenne et dont l’avenir aura aussi des conséquences sur le Vieux Continent, sur le plan tant migratoire que politique ou économique.
Jean-François Drevet consacre cette tribune aux différents points névralgiques qui, au Proche-Orient, ont des implications notables pour la politique étrangère de l’Union européenne. Comme il le souligne, il n’y a guère d’autre choix possible que celui d’intervenir, mais il n’est pas aisé de déterminer les voies d’une telle intervention pour enrayer les troubles actuels, ni de s’accorder sur des politiques de voisinage efficaces dans un tel contexte.