Le 20 septembre dernier a eu lieu un événement insolite à Paris : le parking day [1]. Cette initiative lancée pour la première fois à San Francisco en 2008 a été reprise dans plus de 180 villes dans le monde.
Exemple de parklet à San Francisco
Source : http://www.flickr.com/photos/markhogan/6343548530/
Elle consiste à détourner l’usage traditionnel des places de parking existantes dans la ville pour en faire des espaces (appelés parklets) de socialisation, de vente, de communication ou tout simplement de détente.
Si cet événement peut sembler anecdotique, il masque, en réalité, deux tendances qui touchent actuellement les villes et notamment les villes françaises.
À travers cet événement, on constate tout d’abord une remise en cause de la place prépondérante de la voiture dans la ville et la valorisation de modes de transport plus doux. L’usage de la voiture dans les grandes agglomérations françaises recule (entre 1994 et 2008, l’usage de la voiture a diminué de cinq points en termes de temps de transport quotidien [2]), les modes doux se développent et l’accessibilité (sans voiture) commence à acquérir de l’importance dans le choix de vie et d’habitation. Ainsi, aux États-Unis, les logements qui permettent d’accéder aux divers services sans voiture se vendent plus cher, ce sont les logements « marchables »[3]. Cette volonté est appuyée par les pouvoirs publics, qui multiplient les initiatives en faveur de la réduction de l’usage de l&...