Avec les classes moyennes tout est affaire, d’abord, de définition. Avec deux conventions statistiques différentes, deux études livrent de précieux éclairages sur les classes moyennes en Europe. Celles-ci ne déclinent pas vraiment (même si elles reculent dans certains pays) ni ne se paupérisent. D’abord bénéficiaires du système socio-fiscal (qui permet d’accéder aux classes moyennes), elles représentent, partout, le centre de la société. D’où l’intérêt qui leur est porté, politiquement, et l’importance de mieux les connaître.
Les classes moyennes se trouvent, en France mais aussi dans de nombreux pays d’Europe, au cœur des débats publics. Au moment des élections, elles sont les destinataires privilégiées du discours et des promesses politiques. De nombre d’affirmations, il ressort qu’elles seraient en déclin, paupérisées, compressées par la fiscalité, négligées par l’État-providence. Une recherche approfondie, menée par le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc), montre que ces idées sont, globalement, infondées [1]. Toujours à l’échelle européenne, un sondage mené pour l’Observatoire Cetelem souligne aussi que les situations, du point de vue des personnes comptées dans les classes moyennes, ne se dégradent pas autant que les discours publics le déplorent [2]. Reste que l’avenir leur semble plus sombre.
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[1] Bigot Régis, Croutte Patricia, Muller Jörg, « Les classes moyennes en Europe », Cahier de recherche, Crédoc, 2011. URL : http://www.credoc.fr/publications/abstract.php?ref=C282
[2] Cetelem, Les classes moyennes en Europe, Paris : Cetelem, 2012. URL : http://observatoirecetelem.com/accueil
