Presque 60 ans après la mise en service des premières centrales nucléaires, 439 réacteurs nucléaires (répartis dans 30 pays) sont aujourd’hui en fonctionnement dans le monde. Ils fournissent un peu plus de 15 % des besoins mondiaux en électricité (production cumulée de 2 608 milliards de kWh en 2007). Seize pays dépendent du nucléaire pour au moins un quart de leur électricité, la France faisant figure d’exception, puisque près de 80 % de son électricité est produite grâce à l’énergie nucléaire.
Dans un contexte de hausse des prix des énergies fossiles, de lutte contre le réchauffement climatique et d’augmentation constante de la demande mondiale en électricité, l’énergie nucléaire intéresse de plus en plus de pays. Dans le monde, 38 réacteurs sont actuellement en construction, dont 10 lancés en 2008. D’après l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique), 25 pays ont affirmé leur volonté d’achever la construction d’au moins un réacteur d’ici 2020 et, selon la World Nuclear Association, au moins 70 nouveaux réacteurs pourraient voir le jour dans le monde d’ici 2025.
Ce regain d’intérêt fait suite à presque deux décennies de méfiance envers le nucléaire, qui, suite à l’accident de Tchernobyl en 1986, était avant tout perçu comme une énergie peu sûre et posant le problème de la gestion des déchets nucléaires.
Dans ce contexte, comment expliquer que le nucléaire soit de nouveau envisagé comme une source d’énergie « acceptable » dans un nombre croissant de pays ? Le nucléaire peut-il constituer une alternative sérieuse aux énergies fossiles ? Si oui, à quelle échéance et selon quelle ampleur ?
Cette note d’alerte propose de revenir sur les particularités techniques du nucléaire et d’évaluer en quoi elles pourraient favoriser la production mondiale d’électricité.
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