La crise de l’État-providence dans les pays occidentaux s’inscrit de plus en plus dans les faits : crise des systèmes de santé, crise des systèmes de l’assurance et de l’assistance.
Perpaolo Donati, sociologue, nous expose le cas italien en présentant d’abord le développement historique de la politique sociale en Italie, ses principes et ses objectifs fondamentaux. Puis il nous donne une interprétation des difficultés et des dilemmes de l’État-providence italien : il constate notamment un décalage important entre les principes et les réalisations effectives, d’où l’échec de cette politique sociale ; échec qu’il explique non pas uniquement par des causes économiques, mais avant tout par l’incapacité de l’administration italienne à se réformer elle-même conformément aux nouveaux principes (décentralisation, planification, prévention et participation), et surtout par la philosophie même de la politique sociale, philosophie qui conduit à nier les potentialités de la société civile.