Le secteur agricole représente environ 30 % des émissions mondiales de GES (gaz à effet de serre), en incluant les changements d’usage des sols et la déforestation.
Le secteur serait responsable de 60 % des émissions mondiales de N2O (protoxyde d’azote) et de la moitié de celles de CH4 (méthane) [1]. Or, ces deux gaz ont un impact beaucoup plus important que le CO2 dans le processus mondial de réchauffement climatique (25 fois plus pour le CH4).
L’agriculture a donc aussi un rôle à jouer dans la lutte contre le réchauffement climatique. Pourtant, elle a longtemps été « épargnée » par les politiques internationales et nationales, d’une part parce qu’il est estimé que sa capacité à nourrir une population mondiale croissante constitue la priorité, d’autre part parce que l’estimation des sources et du volume exact des émissions agricoles est très complexe.
En effet, presque toutes les terres cultivées émettent du N2O, et tous les ruminants émettent du CH4 lors de leur digestion. Mais la nature et le volume des émissions agricoles varient selon les techniques utilisées, les régions, les cultures, etc. Cette diversité complique à la fois l’estimation des émissions générées et la mise en place de dispositifs pour les réduire.
...