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La sécurité intérieure en France. Quel rôle pour l'État ?

Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 331, juin 2007

Ayant coordonné un travail de prospective sur le rôle de l’État dans la sécurité intérieure en France, resté sans suite après la disparition du Commissariat général du Plan, Sebastian Roché et Olivier Hassid nous livrent ici le fruit de l’analyse qui fut la leur dans ce cadre.
Ils présentent tout d’abord l’organisation de la sécurité intérieure aujourd’hui en France : ses faiblesses (manque d’outils de prospective, d’évaluation, d’unité structurelle, aspects déontologiques, etc.) et ses atouts (personnels nombreux et qualifiés, multiples niveaux de coordination, cohérence institutionnelle, réseau d’acteurs…). Puis les auteurs esquissent les tendances d’évolution à l’oeuvre : décentralisation des questions sécuritaires, émergence des entreprises privées de sécurité, implication des citoyens, européanisation de certaines fonctions de police…
Dans ce contexte, comment pourrait évoluer le rôle de l’État dans la gestion de la sécurité intérieure ? Pour répondre à cette question, les auteurs commencent par préciser le sujet, à savoir quelles missions l’État doit-il garantir par essence, en ce domaine, et comment (par exemple, peut-il sous-traiter ?). Se basant sur la plus-value véritable que peut apporter l’État en matière de sécurité, les auteurs définissent un  » noyau dur  » de ses fonctions, reposant essentiellement sur le respect des libertés, l’efficacité du service rendu et la mission de service public (satisfaction du citoyen). Ils présentent ensuite les différents stades de l’intervention publique dans le domaine de la sécurité.
Enfin, les auteurs proposent diverses orientations possibles – priorités en matière de sécurité, niveaux d’action et acteurs pertinents – en s’appuyant sur ce qu’ils appellent le fitness : la capacité d’adaptation et sa résultante, l’adaptation aux problèmes, le tout sur fond de comparaisons internationales.

#État #Police