« La Chine. Une puissance fragile ? » Telle était la question qui servait de fil conducteur à une conférence organisée en octobre 2015 par le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) et qui a donné lieu à la publication d’un rapport particulièrement riche [1]. La conférence, qui réunissait des chercheurs réputés d’Amérique du Nord, d’Europe et d’Asie, s’est déroulée suivant la règle de Chatham House, qui favorise la liberté des échanges en assurant l’anonymat des participants.
Le repli économique de la Chine inquiète, mais les constatations issues de la conférence nuancent les analyses pessimistes qui tendent à se focaliser sur le ralentissement de la croissance industrielle. Depuis les trois dernières années, c’est en effet le secteur des services qui a été le principal moteur de la croissance chinoise. En 2014, ce secteur représentait 48 % du produit intérieur brut (PIB) de la Chine, contre 36 % pour le secteur industriel. Les sources officielles indiquent qu’au cours du premier semestre 2015, la valeur ajoutée dans le secteur des services a progressé de 8,4 %, soit quatre points de pourcentage du taux de croissance globale de la Chine de 7 %.
Le secteur des services accélère le rythme des créat...