Nous nous interrogions dans une précédente note sur le boycott d’entreprises étrangères en Chine, y compris d’entreprises européennes (H&M, Adidas). Nous soulignions ainsi les répercussions des relations délétères entre l’Union européenne (UE), les États-Unis et le parti communiste chinois (PCC) sur les activités de grands groupes privés. Pourtant, la Chambre européenne de commerce en Chine, porte-parole d’entreprises européennes implantées sur le territoire chinois, a publié en juin 2021 un rapport annuel étonnant. Sur ses 1 700 membres (parmi lesquels on retrouve des multinationales de tous secteurs comme Bayer, BNP Paribas, Dior, Michelin, Nokia, Siemens, ou encore Veolia), seuls 9 % envisagent de déplacer tout investissement actuel ou prévu hors de Chine. Cette proportion est la plus basse de ces dernières années. Mieux encore, deux tiers de ces organisations se disent confiantes dans leur avenir en Chine, un nombre inédit depuis 2014. Comment expliquer un tel renversement de tendance dans un contexte géoéconomique pourtant tendu ?
Source : « La résilience des entrepris...