Revue

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La Chine banquier du monde

Analyse de livre

Avec des réserves supérieures au produit intérieur brut (PIB) de l’Allemagne, la Chine – qui manie souvent la politique du chéquier – est perçue comme le banquier du monde. Ainsi dans le contexte de la crise économique de 2008, les chefs d’État européens avaient évoqué sa participation à un fonds de soutien ; la Chine a préféré prendre des gages en rachetant le port de conteneurs du Pirée. Dans son dernier ouvrage, Claude Meyer, enseignant à l’Institut d’études politiques de Paris, renverse la perspective en analysant l’ascension financière de la Chine comme « la meilleure réponse des dirigeants aux défis économiques du pays ». L’internationalisation serait moins l’expression de la puissance chinoise qu’une parade à ses vulnérabilités.

MEYER Claude, « La Chine banquier du monde « , Fayard, 2014, 350 p.

Dans une première partie, après avoir dressé un ...