L'histoire de la IIIe République illustre les dangers d'une décentralisation institutionnelle qui ne s'accompagnerait pas d'une réelle autonomie des collectivités locales. Jean-Marc Virieux montre ainsi que l'instauration et l'émancipation des collectivités locales promues par le législateur de la IIIe République ont été immédiatement contrecarrées par l'extension du rôle de l'État et le développement de réglementations encadrant et limitant la liberté d'action des instances locales.
En montrant l'ambivalence de ce mouvement, l'auteur nous met en garde contre une décentralisation institutionnelle qui ne s'accompagnerait pas d'une réelle décentralisation des compétences, des ressources et donc des pouvoirs.