Les modalités d'insertion du Japon dans son environnement régional et mondial sont déterminées par trois facteurs : l'imaginaire collectif empreint d'une attraction en même temps que d'une répulsion vis-à-vis des autres ; le décalage entre sa puissance économique et sa faiblesse diplomatico-militaire, donc aussi entre la puissance et le sens, enfin la double tentation du pacifisme et de l'engagement.
Compte-tenu de ces facteurs, Jean-Marie Bouissou esquisse trois scénarios illustrant le positionnement possible du Japon sur la scène mondiale :
- La première option ferait du Japon une super-puissance de type traditionnel, se dotant d'une puissance militaire autonome et s'efforçant d'asseoir son leadership idéologique sur la région.
- Faute de moyens adéquats pour jouer une carte de type néo-impérialiste, il pourrait assurer sa montée en puissance dans un cadre régional intégré (co-développement et système de sécurité régional). Mais il risquerait alors de se trouver acculé à un face-à-face avec la Chine.
- Enfin, il pourrait essayer de se positionner comme une "puissance globale" en tirant profit de son pouvoir économique et de sa position intermédiaire entre l'Asie et l'Occident.
La réalisation de l'un ou l'autre de ces scénarios dépendra de facteurs internes et externes que l'auteur analyse brièvement pour conclure finalement en faveur d'une stratégie combinant ces différentes options.