Les chapeaux n'engageant que leur signataire et nullement les auteurs des articles qu'ils précèdent, oserons-nous dire que l'article de C. Savoini, peu prospectif en lui-même, constitue un remarquable historique des nombreuses tentatives faites par la Commission européenne pour promouvoir la réduction et l'aménagement du temps de travail et, plus généralement, des heurs et malheurs de l'Europe sociale...
Nous permettre de prendre la juste mesure des nombreuses propositions - certes plus ou moins précises et convaincantes - avancées par les services de la Commission européenne, suivre le dédale de ces textes longuement préparés, apprécier le poids des inerties et des contraintes, n'est pas le moindre mérite de ce papier qui relate 20 années d'efforts, engagés en vertu des dispositions du traité de Rome, de la " Charte des droits sociaux " jusqu'aux protocoles péniblement adoptés au conseil européen de Maastricht.
Sans vouloir être trop injuste vis-à-vis de l'Europe sociale, force est d'observer - après avoir constaté que l'euro-consommateur type demeurait largement un mythe - que " l'euro-travailleur " ne bénéficie pas vraiment de conditions de travail unifiées. Serait-ce d'ailleurs vraiment souhaitable et surtout possible à l'heure " de la mondialisation de l'économie " ?