Dans cet ouvrage, David Sedlak, chimiste et professeur à Berkeley, décrit la gestion de l’eau dans les villes depuis les temps les plus lointains jusqu’à l’époque actuelle, et se risque à formuler quelques perspectives pour l’avenir.
L’auteur qualifie de « révolution 1.0 » l’apparition de réseaux de canalisations et d’égouts qui se généraliseront dans les villes européennes et d’Asie mineure bien après la Rome antique qui fut le précurseur. Au Moyen âge, les villes, de dimension modeste, se trouvaient pour la plupart au bord des rivières. Les autres comptaient sur la récupération des eaux de pluie. Les eaux usées servaient d’engrais dans les champs avoisinants. Avec l’accroissement des populations urbaines, les ressources locales ne suffisaient plus ; il fallut faire venir de l’eau d’ailleurs. Les eaux usées et les déjections d’animaux, que l’on trouvait alors dans les villes, étaient évacuées par des charrettes et des bateaux vers la campagne pour fertiliser les champs. Mais au fil des ans, les fumiers produits par les fermes suffirent. Les déchets s’accumulèrent dans les villes qui devinrent de plus...