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Tourisme spatial : point d’étape

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On qualifie de « spatial » un vol qui démarre à une centaine de kilomètres au-dessus de nos têtes, au niveau de la ligne de Karman, qui définit cette limite entre l’atmosphère terrestre et l’espace. Le tourisme spatial orbital a démarré dès la première décennie de ce siècle. Entre 2001 et 2009, sept touristes de l’espace ont été emmenés par des fusées Soyouz jusqu’à la Station spatiale internationale (ISS). Le prix était de 20 à 25 millions de dollars US par voyage, la prestation étant négociée par une compagnie américaine, Space Adventures, avec Roscosmos, la compagnie spatiale de l’État russe (équivalent de la NASA, National Aeronautics and Space Administration, américaine) et une compagnie russe de vaisseaux spatiaux. Ces voyages se sont arrêtés en 2010 en raison de l’augmentation du nombre de membres de l’équipage de l’ISS : il n’y avait plus de place pour emmener des touristes payants.

Et à partir de 2011, la NASA ne dispose plus de navettes en propre et doit avoir recours aux Soyouz russes pour envoyer ses astronautes dans l’ISS. Aussi la NASA a-t-elle signé en 2014 un accord avec Boeing et SpaceX pour développer des capsules Starliner pour l’un et Crew Dragon pour l’autre. À compter de cette date, l’agence américaine est devenue cliente de ces entreprises : elle supervise les lancements et le vol, mais le matériel reste la propriété des entreprises privées auxquelles l’agence achète des place...