Depuis la Première Guerre mondiale, l’énergie est une variable clef de la géopolitique, et l’accès aux gisements de pétrole et de gaz et leur exploitation ont souvent constitué un enjeu de conflit entre grandes et moyennes puissances. Mais le développement rapide des énergies renouvelables est peut-être en train de changer la donne. N’est-il pas nécessaire, désormais, d’envisager une « géopolitique des énergies renouvelables » ? C’est la question que pose ce rapport commandé par l’IRENA (International Renewable ENergy Agency) à trois instituts (de Harvard, de Columbia et le Norwegian Institute of International Affairs).
O’SULLIVAN Meghan, OVERLAND Indra, SANDALOW David, “The Geopolitics of Renewable Energy”, Center on Global Energy Policy (CGEP), juin 2017, 70 p.

On ne peut plus ignorer la montée en puissance des énergies renouvelables, notamment les filières solaire et éolienne, souligne le rapport dans son introduction, mais leur dimension géopolitique est ignorée. Ses auteurs passent en revue sept scénarios énergétiques récents et les mécanismes, au nombre de sept également, qui vont jouer un rôle, selon eux, dans la politique mondiale de l’énergie. Par commodité, ils envisagent deux types de scénarios, prospectifs et normat...