Réponse à Jean Legrand
This article is published in Futuribles journal no.29, décembre 1979
Dans l’article d’opinion libre incriminé aujourd’hui par Jean Legrand, nous nous proposions de montrer que l’affirmation soutenue tant dans « La France ridée » que dans « Un futur sans avenir », à savoir que le monde industriel est en crise et cette crise est d’origine démographique, était critiquable et que certains des procédés utilisés par les auteurs de ces deux récents ouvrages l’étaient davantage encore. Sur ces deux points, Jean Legrand reste étonnamment muet. Dont acte. C’est du bout de la plume qu’il doute que nous ayons lu un certain chapitre V de « la France ridée ». Ces précautions de style, bien qu’inhabituelles, sont tout à votre honneur, Jean Legrand. Par euphémisme, nous dirons cependant qu’elles sont encore insuffisantes, car dans notre explication de la crise émographique du monde industriel, « la tristesse matérialiste d’un monde de doute » (évoquée trop brièvement à notre goût par Gérard-François Dumont dans le chapitre V en question intitulé « les facteurs du refus de la vie ») occupe une place privilégiée et c’est le moins que l’on puisse dire.