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Prospective et société

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Schéma général d’aménagement de la France, “Prospective et société”, TRP, 28, mars 1972, 149 p.

Au cours de l’année 1970 s’est constitué en France un «groupe de réflexion sur la prospective sociale» à l’initiative conjointe de chercheurs de centres universitaires, de bureaux d’études spécialisés et de grandes administrations. Ce groupe a tenu à Grenoble, à Paris, à Aix-en Provence et à Arcen-Senans (Fondation Claude-Nicolas LEDOUX) diverses réunions de travail au cours desquelles ont été abordées, sans ordre préconçu, un certain nombre de questions relatives à la prospective sociale dans le dessein de préparer le lancement d’un premier programme de recherches.
Il a paru nécessaire, au terme d’une année de travaux, de marquer l’étape franchie en soumettant à un examen plus large un ensemble de réflexions préliminaires sur l’orientation et les objets possibles d’un tel programme.

Le présent document se compose de deux parties bien distinctes et cependant directement en rapport l’une avec l’autre :

  • d’une part, un exposé préliminaire des problèmes épistémologiques et méthodologiques posés par le lancement d’un programme de recherches multidisciplinaires en prospective sociale, «Problèmes de méthodes» ;
  • d’autre part, une première série de projets de recherches proprements dits,
    dont la réalisation doit s’effectuer au cours des deux ou trois années à venir,
    «Thèmes de recherches».

Les préoccupations exprimées dans la première partie du document sont, au moins pour certaines, partagées par la plupart des équipes de recherches au travail sur les thèmes explicités dans la deuxième partie. On s’est gardé toutefois de donner le sentiment d’une unicité de problématique théorique et méthodologique : ainsi que le soulignait naguère un des membres du groupe de réflexion, «la pluralité des problématiques théoriques est un fait dans le groupe comme elle l’est dans la recherche en général», si bien qu’«au stade actuel, la confrontation de démarches diverses exploitant chacune au mieux ses possibilités nous paraît le mode de travail le plus productif, à l’inverse d’une tentative d’intégration trop hâtive qui relèverait plus du syncrétisme idéologique que du travail scientifique».

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