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On the Future: Prospects for Humanity

Analyse de livre

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Membre de la Chambre des lords et honoré du titre d’astronome royal, Martin Rees nous intéresse avant tout comme scientifique de haut vol, ancien directeur de l’Institut d’astronomie de Cambridge, ancien master du Trinity College, ancien président de la Royal Society et vulgarisateur de talent. Le présent ouvrage est unanimement salué par des personnalités appartenant à des mouvances aussi diverses qu’Edward O. Wilson et Steven Pinker (Harvard), Elon Musk (SpaceX, Tesla), Eric Schmidt (Google) ou Jerry Brown (gouverneur de Californie).

REES Martin, “On the Future: Prospects for Humanity”, Princeton University Press, septembre 2018, 272 p.

À l’opposé des déclinistes, Martin Rees veut croire que l’intelligence, unie à la science et à la technologie, nous permettra de surmonter les énormes défis que pose le XXIe siècle. Encore faut-il que nous y mettions le prix et que tout le monde se mobilise, car il n’y aura pas de plan B. Nos robots peuvent bien explorer l’Univers et y créer des bases, il n’y a pas de salut pour l’espèce humaine de ce côté, sinon pour une infime minorité d’aventuriers.

La première partie de l’ouvrage est consacrée au passage à l’anthropocène. Sans surprise, on y trouvera des considérations sur l’accélération sans précédent des défis : dommages environnementaux, changement climatique, extinction des espèces, transition énergétique, surpopulation, pandémies, concentration littorale et urbaine, vulnérabilité du littoral, sans oublier la menace nucléaire, l’éventuelle éruption d’un supervolcan, la chute d’une météorite de grande taille ou la création accidentelle d’un trou noir en laboratoire. Tout ceci est bien connu, nous ne nous étendrons pas.

La deuxième partie s’intéresse aux biotechnologies, aux cybertechnologies et à l’intelligence artificielle. Martin Rees note que les biotech pourraient connaître le même développement exponentiel que la loi de Moore pour les microprocesseurs, et rappelle que le coût...