Le prospectiviste s’efforce d’identifier les germes de futurs dont les racines sont enfouies dans le passé. Cependant, sur quel
horizon temporel doit-il faire des conjectures ? Et sur quelle durée du passé doit-il s’appuyer ? Comment peut-il identifier les
facteurs déclenchants dans le cours de l’histoire et ceux qui, aujourd’hui, sont porteurs de sens pour l’avenir ? Jacques Lesourne
propose d’analyser et de clarifier les rythmes du temps sur lesquels s’interroge le prospectiviste selon trois « figures » :
– la singularité, phénomène court à l’impact plus ou moins profond ;
– le processus, phénomène cumulatif de transformation ;
– et la durée, « un intervalle de temps entre deux singularités présentant des caractéristiques constantes ».