Une exposition consacrée à l’art et à la science-fiction au Centre Pompidou-Metz
Fragmentation sociale, ultracapitalisme, nouvelles formes de panoptisme et de totalitarisme, trans- / post-humanisme, suppression des limites de genre, colonialisme, désastre écologique sont autant de thèmes abordés dans « Les portes du possible », une exposition mêlant art et science-fiction sur un espace de plus de 2 300 mètres carrés au Centre Pompidou-Metz.
Près de 200 œuvres sont exposées jusqu’au 5 avril 2023, des projections cinématographiques et des ateliers complètent le programme. À travers leurs œuvres, des écrivains, des artistes plasticiens mais aussi des architectes et cinéastes tentent de prendre à contrepied la science-fiction dystopique. Ils plaident en faveur de nouvelles utopies pour le XXIe siècle et tentent de susciter des débats, de l’inspiration et de l’espoir aux visiteurs.
Car la SF n’est pas seulement un genre littéraire ; bien souvent, elle a anticipé des futurs, voire participé à leur construction : on pense par exemple au métavers évoqué pour la première fois dans le livre de Neal Stephenson Snow Crash, en 1992 [1], ou au geste du zoom que l’on fait sur nos écrans tactiles, inventé dans le film Minority Report de Steven Spielberg (2002). Ainsi l’exposition, en ne se focalisant pas sur le prisme dystopique dominant, vise à influencer la trajectoire de nos sociétés en nous permettant une réappropriation du futur.
Un ouvrage collector, écrit et élaboré, entre autres, par Alexandra Müller, Alain Damasio et Laurent Le Bon, accompagne cette exposition ; il est édité par le Centre Pompidou-Metz.
Programme et billetterie : https://www.centrepompidou-metz.fr/fr/programmation/exposition/les-portes-du-possible
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New York : Bantam Books, 1992 (traduction française, Le Samouraï virtuel, Paris : Robert Laffont, 1996). ↑