Lors du Conseil des ministres du mercredi 11 janvier 2006, le gouvernement de Dominique de Villepin a présenté, sous la responsabilité du ministre de l’Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement, Jean-Louis Borloo, et du ministre délégué à la Promotion de l’égalité des chances, Azouz Begag, le projet de loi pour l’égalité des chances qui est une des réponses du gouvernement français aux événements des banlieues de novembre 2005.
Ce texte contient de nombreuses mesures concernant la politique de cohésion sociale, mais l’une d’entre elles est symptomatique d’une tendance récente au sein de l’administration d’État française : la création d’une ” agence ” spécifique dès qu’un problème ou un enjeu majeur surgit.
Toute la question est de savoir si cette multiplication des agences n’est qu’un effet de mode, car l’annonce de la création d’une agence a une certaine efficacité médiatique (cela permet de donner chair à un plan d’action en termes de communication), ou bien s’il s’agit de l’émergence d’une nouvelle tendance beaucoup plus fondamentale dans le domaine de l’organisation institutionnelle de l’administration d’État.