L’Anthropocène contre l’histoire d’Andreas Malm, maître de conférence en géographie à l’université de Lund en Suède, se compose d’articles publiés et remaniés pour trois des quatre chapitres qu’il contient. L’ouvrage interroge la notion d’anthropocène pour s’attaquer au réchauffement climatique.
Ainsi, à la notion d’anthropocène, qui met l’homme au cœur d’une nouvelle ère géologique via notamment son impact sur le climat, Andreas Malm oppose une thèse radicalement différente. Il conteste en effet ce concept car, s’il a pu permettre une certaine prise de conscience collective, il occulte une grande partie des responsabilités et enjeux socio-économiques, et cela malgré les « fossés abyssaux au sein de l’espèce ». Présentant l’humanité dans son ensemble comme responsable (lecture qui fait toujours débat, ceci dit, même parmi les géologues), les rapports de force et les responsabilités de certains pays et /ou catégories sociales sont ainsi occultés. Or un tel énoncé, essentialiste, conduit à la paralysie politique : p...