Ce livre de Bernard Stiegler s’intéresse aux évolutions du travail dans un contexte d’automatisation croissante des processus productifs. Cette réflexion s’inscrit dans un cadre particulier caractérisé par l’émergence d’une « gouvernementalité algorithmique » où des technologies de calcul intensif, appuyées par des procédés issus des mathématiques appliquées, sont mises au service de calculs automatisés qui se substituent à des tâches jusqu’ici exécutées par l’homme, voire innovent au-delà des capacités créditées aux êtres humains.
Si les gains de productivité afférents à cette automatisation présentent potentiellement de nombreux intérêts, l’automatisation est, tel Janus, une médaille dont le revers doit être minutieusement analysé ; de facto, l’auteur y voit un potentiel de transformation de l’activité humaine ou, plus encore, de son essence. À suivre Bernard Stiegler, l’autom...