En 2013, le président Xi Jinping a dévoilé son projet de « nouvelles routes de la Soie » destiné à relier la Chine à l’Europe par voies terrestres et maritimes. Depuis lors (cela était déjà en grande partie le cas auparavant), l’essentiel des investissements logistiques et en infrastructures chinois dans cette zone est consacré à la concrétisation de ce projet. Au 15 juillet 2015, six couloirs commerciaux sont clairement identifiés :
– Chine-Mongolie-Russie,
– Chine-nouveau pont terrestre eurasiatique (Asie centrale),
– Chine-Asie médiane-Asie occidentale,
– Chine-Pakistan (Gwadar),
– Chine-Birmanie (Kyaukpyu)-Bangladesh (Chittagong)-Inde,
– Chine-péninsule indochinoise.
Si ce projet ne bénéficie pas d’un cadre conceptuel formalisé, il unifie néanmoins autour de lui un ensemble de décisions et de manœuvres révélatrices d’une planification systémique et coordonnée à l’échelon central. Les actions conduites dans ce cadre participent à la réalisation des ambitions géopolitiques mondiales de la Chine.
Alors que 90 %, a minima, de son commerce transite par la mer et que son économie connaÃ...