Les classes moyennes font l’actualité depuis des années. Les tendances les affectant amènent souvent à évoquer et déplorer leur explosion et leur disparition dans les pays riches. Parallèlement, éclosent des classes moyennes dans les pays en développement. Si des exagérations sont repérables, tant dans la déploration de leur affaiblissement dans les pays développés que dans la célébration de leur affirmation dans les pays pauvres, les données et perspectives n’en restent pas moins nettes. Ni explosion ni disparition, du côté du monde développé, mais rétractation et attrition. C’est ce que confirme un récent ouvrage publié par l’OCDE, proposant, sous le titre « une classe moyenne sous pression », un point des connaissances comparatives contemporaines et des anxiétés attachées à cette transformation majeure de la stratification sociale. Pour l’organisation internationale, « club de pays majoritairement riches » (comme aime à la présenter The Economist), la classe moyenne est « un rêve de plus en plus inaccessible ». Aujourd’hui, selon le texte de l’OCDE, « la classe moyenne ressemble de plus en plus a? un bateau dans la tempête ». Ce qui se dessine, dans la grande majorité des pays membres de l’OCDE, c’est une polarisation grandissante.
Ces constats, valables en moyenne pour les pays de l’OCDE, se vérifient en France, mais avec une intensité significativement moindre que pour les autres membres de l’organisation. En France, la classe moyenne semble se consolider au centre de la distribution des revenus. Elle s’étend, mais ses tensions et fragilités sont les mêmes qu’ailleurs. On ne traitera pas ici, dans le détail, de la situation française, mais des informations, analyses et préoccupations pour l’avenir dans la zone OCDE.
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