Dans un bref ouvrage instructif, le chercheur Thierry Libaert livre une réflexion stimulante sur l’obsolescence programmée, issue des travaux réalisés par un groupe de réflexion réuni par la Fabrique écologique sur le sujet [1]. Au-delà des recommandations énoncées, il est aujourd’hui essentiel que les industriels mesurent les profits symboliques qu’ils peuvent tirer de la lutte contre un phénomène dénoncé constamment par les consommateurs.
Professeur de communication reconnu et membre du Comité économique et social européen, Thierry Libaert propose ici, à la suite de l’ouvrage visionnaire du sociologue américain Vance Packard (L’Art du gaspillage, 1960 [2]) ou, plus récemment, de l’essai de l’économiste Serge Latouche (Bon pour la casse, 2012 [3]), un éclairage sur ce phénomène d’obsolescence programmée et identifie les nombreux enjeux qui lui sont attachés. Son ouvrage mérite d’être lu pour au moins trois raisons : il met en évidence plusieurs types d’obsolescence programmée ; il revient sur les différentes étapes de la construction de ce phénomène comme problème public ; il livre enfin une série de recommandations.
Cinq formes d’obsolescence programmée
L’auteur identifie cinq formes d’obsolescence programmée. Marginale et difficilement démontrable, la version la plus s...