Le collectif Pour une France en forme, créé en 2019 par un groupe de médecins dans le but d’alerter sur l’augmentation de la sédentarité et la diminution de l’activité physique chez les jeunes, vient de sortir une étude sur les capacités physiques des jeunes. Cette étude confirme le constat déjà posé par d’autres auparavant : les jeunes de 11 à 17 ans sont de moins en moins actifs et leurs performances sportives sont inférieures à celles des générations précédentes.
Pour réaliser cette étude et mesurer la capacité physique des collégiens, les experts ont utilisé le test navette de Luc Léger. Ce test prend la forme d’une course par paliers avec une cadence augmentant de manière progressive. La vitesse maximale moyenne obtenue a atteint 10,2 kilomètres à l’heure (km/h). C’est 1 km/h de moins qu’en 1987 pour les garçons et 0,6 km/h de moins pour les filles. En 35 ans, la perte de capacité cardio-vasculaire est donc estimée à 40 %.
Si on ne peut pas faire reposer le constat d’une dégradation de la condition physique des enfants uniquement sur ce test (le test Luc Léger étant un test assez ingrat où le mental joue beaucoup), cette étude s’ajoute notamment à une étude de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) parue en 2020, qui visait à évaluer les effets sanitaires de l’exposition des jeunes français à la sédentarité liée au temps d’écran et aux faibles niveaux d’activité physique. Les principaux résultats étaient les suivants. Parmi les jeunes de 11 à 17 ans :
- 66 % présentent un risque sanitaire préoccupant, caractérisé par le dépassement simultané des deux seuils sanitaires : plus de 2 heures de temps d’écran et moins de 60 minutes d’activité physique par jour.
- 49 % présentent un risque sanitaire très élevé, caractérisé par des seuils plus sévères, soit plus de 4h30 de temps d’écran journalier et / ou moins de 20 minutes d’activité physique par jour. Parmi ceux-là, 17 % sont même parti...
