Ce superbe Atlas de l’invisible nous donne à voir, au travers de cartes et d’infographies, des phénomènes qui, par leur taille, leur échelle, l’évolution dans le temps, échappent au sens de la vue. Inspirés par l’atlas de Humboldt et Berghaus [1], « les auteurs ont pour objectif principal de rendre visibles des schémas ou des tendances, et non des lieux ».
Les cartes et infographies sont de puissants agrégateurs de données diverses. La première partie, « D’où venons-nous ? », nous montre comment les livres de bord des navires ont alimenté tant les cartes marines que la connaissance du trafic maritime, mais aussi les flux de commerce transatlantique d’esclaves ; ils donnent ainsi à voir l’évolution des flux en fonction des époques dans un cas, ou les principaux responsables de la traite dans l’autre. Les données que l’on peut rendre visibles d’un seul coup d’œil par l’infographie n’ont plus beaucoup de limites m...