Trois rapports publiés récemment par trois organismes très différents s’intéressent à l’avenir de la gouvernance mondiale.
Un scénario à 2030
Le premier s’inscrit dans le cadre d’un projet mené par Chatham House et la FRIDE, sous la direction de l’ESPAS (European Strategy and Policy Analysis System). Il est issu d’un travail de synthèse de la littérature, complété par des séminaires menés avec des experts internationaux. Il présente un scénario pour la gouvernance mondiale à l’horizon 2030.
Selon les auteurs, à cette date, le monde sera fragilisé par un accroissement des risques de toutes natures : économiques (interdépendance entre les acteurs), technologiques (cyber…), climatiques, sanitaires, naturels, etc. Confrontés à ces menaces, les États, notamment occidentaux, pourraient être de plus en plus réticents à faire des compromis sur le plan international. Le déplacement de la puissance géopolitique vers l’est se poursuivrait. Parallèlement, des acteurs s’affirmeraient, comme les villes et de petits pays tels le Qatar ou Singapour. La gouvernance et le pouvoir seraient donc plus éclatés entre les acteurs et les territoires ; ils seraient globalement plus limités à l’échelle mondiale.
Les conflits inter- et intraétati...