La production d’électricité par la filière photovoltaïque est en nette expansion dans le monde depuis cinq ans, après des débuts à un rythme assez lent. La France, il est vrai, accuse un retard assez net sur ses voisins européens dans ce domaine (notamment l’Allemagne) : une puissance installée de 4,7 GW (gigawatts) fin 2013 qui contribue à 0,9 % de la production nationale d’électricité, on observera que la puissance installée en 2013 était en recul de 45 % par rapport à 2012.
La filière solaire est loin d’avoir résolu tous ses problèmes de « jeunesse », car même si les coûts de fabrication des cellules solaires utilisant le silicium constitutives des panneaux solaires ont fortement chuté depuis cinq ans, ils demeurent encore élevés (ils sont inférieurs à un dollar US par watt-crête et ils représentent environ 25 % du coût d’une installation). Il est vrai aussi que la quantité de silicium utilisée dans les cellules a été divisée par près d’un facteur trois depuis 10 ans. L’un des points clefs pour l’avenir de l’énergie solaire est le rendement des cellules (la proportion d’énergie solaire convertie en électricité), qui plafonne à 20-22 % dans les cellules au silicium (en phase cristalline) et à 12 % dans les cellules en silicium amorphe (utilisé en couches minces). Le développement de la filière solaire dépend largement des progrès qui peuvent être réalisés d’une part dans les techniques de production des cellules solaires et d’autre part dans la mise au point de nouveaux matériaux plus performants pour les cellules solaires photovoltaïques. Peu de progrès techniques réellement décisifs ont été enregistrés récemment dans ce domaine, mais des pistes nouvelles sont apparues.
——————–
Si vous êtes membre partenaire de Futuribles, vous pouvez télécharger cette analyse en haut de votre écran (après vous être connecté).