Le secteur du bâtiment (logement et tertiaire) représente plus de 40 % de la consommation d’énergie en Europe, et un tiers des émissions de CO2. Il est donc directement visé par les politiques publiques de transition énergétique et de lutte contre le changement climatique. En lien avec la cible de neutralité carbone à l’horizon 2050, un objectif semble s’affirmer depuis quelques années : la réduction drastique des énergies fossiles dans les bâtiments, pouvant se traduire par des mesures d’interdiction de ce type d’énergies dans les logements, notamment neufs. Les mesures en ce sens se multiplient et visent en premier lieu le fioul, mais aussi de plus en plus le gaz, très présent dans les logements, dont l’impact climatique est désormais avéré [1].
La Suède est aujourd’hui le pays européen le plus avancé dans ce domaine, puisque les énergies fossiles y représentent moins de 5 % de l’énergie utilisée pour le chauffage des bâtiments. Ce résultat s’explique par près de 40 ans de mesures visant à les remplacer par l’électricité et les pompes à chaleur. Le pays a aussi développé des réseaux de chaleur locaux, alimentés par de la biomasse et des ordures ménagères notamment, qui assurent près de la moitié du chauffage résidentiel. En parallèle, la Suède investit aussi dans l’efficacité énergétique des bâtime...