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Confucius et les automates. L’avenir de l’homme dans la civilisation des machines

Analyse de livre

Cet ouvrage est le fruit de la collaboration entre un expert en stratégie mondiale des entreprises, Charles-Édouard Bouée, et un journaliste économique, François Roche, ancien directeur de la rédaction de La Tribune et L’Expansion. La passion de l’un pour la Chine et de l’autre pour la Russie fait que le fil rouge du récit est le périlleux voyage d’un certain moine savant du VIIe siècle, Xuanzang, alias Tripitaka, vers le fabuleux pays de la connaissance, « que personne ne gouverne ».

BOUÉE Charles-Édouard, ROCHE François, « Confucius et les automates. L’avenir de l’homme dans la civilisation des machines », Grasset, octobre 2014, 224 p.

Le but des auteurs est de nous convaincre que le monde relativement stable issu des révolutions industrielles précédentes est bien révolu. Un « Septième Continent » se dévoile, où tout est à découvrir et à réinventer, à l’enseigne de la volatilité VUCA [1]. Un continent où, à l’image de la Compagnie britannique des Indes orientales, ce sont des intérêts privés qui ouvrent les voies, imposent leurs règles et leurs outils [2], gomment les frontières nationales, abattent les murs de la vie privée, unifient nos cultures (Google, YouTube), créent d’immenses communautés (Facebook, WhatsApp), sondent nos goûts et anticipent nos attentes (Amazon), déplacent des milliards d’euros d’un bout à l’autre de la planète à la vitesse de la lumière, règnent sur un pactol...