Ce livre pédagogique s’attache dans la première partie à montrer combien le mot communication a acquis de nombreux sens et est devenu un mot-valise ou polysémique. La définition de la communication utilisée par les chercheurs en sciences de la communication et de l’information dans l’ouvrage est la suivante : « la communication est une relation humaine intentionnelle de partage de sens entre altérités ».
La communication ne se réduit pas au verbal, les attitudes, les dessins, les symboles sont aussi des transmissions d’informations. Par ailleurs, la communication est un processus actif y compris dans la réception du message, ce qui fait que personne ne la maîtrise totalement. La compréhension totale et réciproque est impossible (nos histoires sont toutes différentes), nous pouvons juste réduire l’incompréhension. L’être humain interprète l’information en fonction de deux facteurs : le contexte et ses sens. Et quatre critères structurent toute communication humaine :
- l’espace (en présentiel ou à distance) ;
- le temps ;
- la technique (avec l’utilisation de technologies diverses ou non) ;
- la situation de communication pour ces moments spécifiques (du chat sur Internet, au réquisitoire de justice, en passant par les périodes électorales).
La communication est un travail critique de coconstruction de sens, qui respecte la liberté de chacun, qui n’est pas confondu avec la persuasion, un processus volontaire pour faire changer d’opinion ou de comportement (la « com » publicitaire, institutionnelle, électorale…), et encore moins avec la manipulation qui vise à tromper, comme certaines techniques de marketing. Enfin, la communication et ses outils ne sont ni bons ni mauvais, ils créent du lien mais leurs techniques sont utilisées comme un outil de contrôle des populations dans des régimes autoritaires. La communication nous est essentielle et nous permet de faire société...
