Dédié à Erik Izraelewicz, cet ouvrage se lit comme le troisième épisode des livres de cet ancien directeur du Monde qui, après avoir montré comment « la Chine change le monde [1] », s’inquiétait de l’« arrogance chinoise [2] ». Correspondant du quotidien Les Échos à Pékin, Gabriel Grésillon décrit un pays à la recherche d’un nouveau souffle et dont l’avenir est très incertain.
Il débute par « un état des maux » en commençant par une description du désastre environnemental, premier sujet de mécontentement des Chinois, suivi du creusement des inégalités et de la corruption qui atteint le sommet de l’État. Si Internet facilite les critiques, l’État s’est armé pour les effacer : selon l’université de Houston, 90 % des 100 millions de messages sur Weibo (l’équivalent chinois de Twitter) disparaissent en moins d’un jour. Selon l’auteur, hanté par l’effondrement du régime soviétique, le parti communiste chinois ne disposera...