L’Union européenne s’avère traditionnellement préoccupée par sa situation démographique. Depuis plusieurs décennies, les institutions communautaires recensent, analysent et publient à ce sujet. Les perspectives de dépopulation et d’hiver démographique inquiètent.
Du côté des politiques publiques, en ce qui concerne les évolutions de la taille de la population d’un pays, deux ingrédients essentiels se composent : faire des enfants, avoir recours à l’immigration. Le solde naturel calcule l’excédent ou le déficit des naissances par rapport aux décès. Le solde migratoire calcule l’excédent ou le déficit du nombre d’immigrés par rapport au nombre d’émigrés.
Tout ceci est très classique, tout comme la publication par la Commission européenne de rapports très fouillés sur les changements démographiques, leurs déterminants et leurs impacts. Ce qui marque, dans la dernière livraison de ce genre de littérature [1], ce sont les données et graphiques relatifs à l’effondrement du solde naturel dans les différents États membres. Certes, le sujet n’est pas neuf, mais les informations...