Le remplacement des voitures à moteur thermique par des voitures électriques est une priorité des plans pour la transition énergétique dans tous les pays. Ainsi en France, le plan Climat lancé par le gouvernement, en juillet 2017, a fixé un objectif ambitieux : arrêter, en 2040, la commercialisation des véhicules thermiques.
L’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) a réalisé une étude prospective, à l’aide de scénarios, des stratégies permettant d’atteindre cet objectif. L’amélioration des performances des batteries est le point clef de la mobilité électrique, et une course est engagée par l’industrie automobile et celle des batteries pour les augmenter et abaisser leur coût. Pour l’heure, les constructeurs automobiles ont misé sur la filière lithium-ion dont les progrès ont été lents et semblent plafonner (une densité énergétique de 130-150 wattheures par kilogramme en 2018) ; leur coût, qui a régulièrement baissé, était de 230 euros par kilogramme en 2018.
La concurrence mondiale entre les constructeurs est déjà rude et dans les conclusions de son étude, l’OPECST souligne que l’industrie automobile européenne doit éviter une trop forte dépendance vis-à-vis des batteries fabriquées en Asie (la Chine détient 60 % du marché mondial). Aux États-Unis, le constructeur automobile Tesla a investi six milliards de dollars US avec le japonais Panasonic dans une gigafactory au Nevada, une usine fabriquant des batteries lithium-ion, cet investissement sera suivi d’autres avec plusieurs projets (à Shanghai et sans doute en Europe). L’Europe ne peut pas rester passive et une...